Mon parcours

Mon parcours

 

Je suis née à Waremme le 4 février 1959. Mes parents habitent alors dans un petit village de la Hesbaye, Lamine. Je fréquente avec ma sœur l’école primaire du village. Une petite école avec deux instituteurs : Madame Pissart pour les trois premières années, Monsieur Rigot pour les trois dernières années. C’est là, grâce au bibliobus qui s’arrête sur la place du village et à notre instituteur qui nous y emmène que je prends goût à la lecture.

 

Après mes deux premières années de secondaire aux Filles de la Croix de Waremme, nous venons habiter à Bruxelles, une année à Forest et puis définitivement à Auderghem. Une année au lycée Thomas de Forest et puis les trois dernières d’humanité à l’Institut du Parnasse à Ixelles où je suis déléguée de classe (déjà le « virus »…)

 

Je fais ensuite le droit à l’ULB. Je choisis la section droit public et presque toutes les options en droit international. J’y suis déléguée, puis présidente des délégués de la faculté de Droit (toujours le « virus »…)

 

C’est la découverte du principe du libre examen qui va profondément m’imprégner.

C’est aussi la rencontre avec des grands professeurs qui vont me transmettre leur passion pour certaines matières : J. Barthier pour l’histoire, J. Salmon et E. David pour le droit international et les droits de l’homme, J. Vanwelkenhuyzen pour le droit constitutionnel, H. Ingber pour l’histoire des institutions, J. Vanderlinden pour l’Afrique.

 

C’est enfin les premières manifestations auxquelles je participe…pour la dépénalisation de l’avortement ou contre l’augmentation du minerval….

 

Ma licence en droit achevée, en 1982, je pars en Italie. J’arrive à Teramo le jour où l’équipe nationale de football gagne contre le Brésil au Championnat du Monde qui a lieu en Espagne et que l’Italie va gagner… J’apprends vite ce que le mot « tifosi » signifie…

 

Après avoir représenté presque tous les examens de droit pour l’équivalence de mon diplôme, je trouve du travail à Milan : d’abord à la B.B.L (quand il y avait encore une banque belge…) puis à la société générale (qui était encore une banque publique française…) comme analyste financière.

Je suis ensuite engagée par une société publique italienne qui finance des investissements industriels dans le Mezzogiorno avec les fonds structurels européens. Je travaille d’abord à Pescara comme analyste financière puis je deviens responsable de la filiale de Milan jusqu'à mon retour à Bruxelles en 1992.

 

Dix ans en Italie qui m’ont enrichie et apporté énormément

La rencontre avec des gens merveilleux, la découverte de la richesse d’une autre culture qui est devenue peu à peu aussi mienne, de paysages et lieux que j’aime, de cuisines et de vins  délicieux, d’une langue qui chante… et que je parle, me dit-on, avec un léger accent du Sud…

 
En vrac, je citerai… les vieux quartiers de Naples ou de Rome, les paysages et petites villes des Abbruzzes ou de la Toscane, Ignazio Silone, Italo Calvino,  Benigni, Verdi, Milva, Gino Paoli, la Bruschetta, le Brunello, il timbullo abruzzeze, la pasta fatta in casa, les fêtes de l’Unità, le dynamisme des petites PME,….
 
C’est à Milan que j’adhère pour la première fois à un parti politique : le P.D.S (partito democratico della sinistra, successeur du P.C.I), dans une section de femmes appelée « Teresa Noce » (du nom de la première compagne de Togliatti…)
 
A l’époque, Berlusconi construit son pouvoir économique et médiatique et inonde les écrans de ses télés privées, d’émissions qui sont une injure à l’intelligence des spectateurs… (avec la complicité alors du P.S.I de B. Craxi).
A l’époque, la ligue lombarde de Umberto Bossi commence à peser avec des slogans nauséabonds contre les étrangers et les Italiens du sud…, prônant l’autonomie du Nord riche…. par rapport au sud qui profite…
 
Ces 10 années ancrent par ailleurs en moi la conviction de la nécessité d’octroyer le droit de vote aux étrangers qui vivent dans un pays. Malgré les liens que j’avais maintenus avec la Belgique et mes racines, j’étais très frustrée de ne pouvoir voter en Italie, pays dans lequel je travaillais, payais mes impôts, utilisais les transports en commun, les services de santé, participais à la vie sociale et même politique…Au bout de quelques années d’intégration, cela aurait eu beaucoup plus de sens pour moi de voter en Italie qu’en Belgique étant bien mieux informée des enjeux politiques du pays où je vivais…
 
En 1992, je rentre à Auderghem. Je viens en effet de rencontrer…à Milan… le futur papa de mes enfants qui est belge et vit à Bruxelles…
Après quelques mois de chômage, je travaille dans le secteur associatif puis aux cabinets de Philippe Mahoux et de Laurette Onkelinx à la Communauté française, comme conseillère aux relations internationales et européennes. J’y suis les aspects internationaux et européens des dossiers « éducation » et « audiovisuel » et, au cabinet de Laurette, alors Ministre-Présidente de la Communauté française, ceux de la Francophonie. De cette période, je garde de nombreux souvenirs très forts :
 
- La rencontre avec Philippe Mahoux et Laurette Onkelinx, deux personnes de conviction qui incarnent tellement bien les valeurs socialistes et qui sont devenus des amis.

- Quelques dossiers emblématiques, travaillés en équipe et qui ont débouché sur des « victoires » grâce à la ténacité de Laurette : le protocole sur le service public de l’audiovisuel annexé au Traité d’Amsterdam, la tenue des assises francophones de la formation professionnelle à Bamako, etc…

- La découverte de l’Afrique dans le cadre de la Conférence des Ministres de l’éducation de la francophonie et de collègues africains passionnés par l’éducation. La découverte aussi sur le terrain des désastres causés par les plans d’ajustement structurel imposés par la Banque mondiale et le FMI aux Pays du Sud pour réduire leurs dettes… plans qui ont pour conséquence de priver les Etats des ressources nécessaires pour financer des services publics essentiels comme l’éducation ou la santé !

- Des amitiés solides construites avec certains collègues et fonctionnaires du Ministres de la Communauté française, amitiés nées du travail en commun et de l’estime réciproque.

- La mission où j’accompagne Laurette au Rwanda en 1998, peu après le génocide… et toutes les réflexions, les émotions et la colère aussi que cette mission a suscitées en moi…
 
De 1999 jusqu’à mon élection aux dernières régionales, je travaille comme attachée à la délégation de la Communauté française à la représentation permanente de la Belgique auprès de l’Union européenne où je suis les dossiers « éducation » et les négociations OMC sur les services pour ce qui concerne les compétences de la  Communauté française, y compris pendant la présidence belge.
 
Lorsque je rentre en 1992 à Auderghem, je m’inscris au Parti socialiste, continuation « naturelle » pour moi de mon engagement au PDS…
Je m’engage à la section d’Auderghem préparant le chapitre social du programme pour les élections communales de 1994 (nous y inscrivons…déjà… les crèches à horaire décalé, l’accueil de jour pour les personnes âgées,…) et en me présentant(pour la première fois) sur la liste pour ces élections.
Je deviens conseillère au C.P.A.S d’Auderghem, puis en 2000 et 2006, conseillère communale. Cet engagement local est pour moi important. C’est en effet à ce niveau que l’on est au plus près des préoccupations, des difficultés, des projets des gens. C’est à ce niveau aussi que l’on peut être le mieux à leur écoute.
 


Du local à l’international…
 
Bénévole de l’opération 11.11.11, je deviens en 2002 Présidente du CNCD (Centre national de coopération au développement) jusqu'à mon élection en 2004. Mandat bénévole qui m’a permis de mieux connaître le formidable travail des ONG francophones de coopération au développement et des militants de la solidarité internationale. J’y succède à Pierre Galand, ce qui en soi représente un beau défi…
Le CNCD étant pluraliste, ce mandat me donne l’occasion de travailler avec des progressistes de toutes les origines (syndicats CSC et FGTB, écolos, chrétiens progressistes du MOC, socialistes, indépendants,…)
Le hasard fait bien les choses puisque le thème de ma première campagne 11.11.11 comme Présidente est l’annulation de la dette des Pays du Sud et en particulier ses effets sur l’éducation…
 
Je suis particulièrement heureuse que Solidarité socialiste m’ait proposé d’entrer dans son C.A (dont je suis vice-présidente) et de continuer ainsi à m’investir, avec une ONG qui réalise un travail superbe, pour la solidarité internationale. 

 

J’ai passé 5 ans de travail intense aux Parlements de la Région bruxelloise et de la Communauté française, en particulier dans les Commissions de l’éducation et des relations internationales. Le soir m’a citée parmi les dix députés les plus actifs de la Communauté française. Si vous tapez mon nom sur le site du Parlement de la Communauté française, vous pouvez vous rendre compte du pourquoi !

Aujourd’hui, je suis conseillère pour les matières de l’enseignement au cabinet du Ministre-Président Rudy Demotte.

 
Ce que j’aime
 
- Passer du temps en famille, accompagner les enfants à leurs activités sportives et les encourager(comme une vrai « tifosa »), les promenades dans les Fagnes, les fêtes avec la famille et les amis où l’on danse…
 
- Mais aussi la lecture dont je suis « boulimique » : littérature africaine, italienne, anglo-saxonne, orientale… les livres d’histoire,…
Le dernier livre lu : « Mathématiques congolaises » de J. Bofane ; le livre que je lis « La Maison du sommeil » de J. Coe  ; le prochain : « Les nouveaux prédateurs» de C. Brackman…
 

Ce que je n’aime pas

 
La mauvaise foi, les injustices, l’intolérance, le racisme, les populistes,…

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